L’allaitement, moins répandu au Québec

Selon le dernier rapport de l’Institut de la satistique du Québec, la proportion des mères qui ont initié l’allaitement serait supérieure ailleurs au Canada.

À part les Maritimes, le Québec obtient la plus basse proportion (82,7%) de mères qui ont allaité ou essayé d’allaiter leur enfant. Depuis les résultats de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec de 2005, cette proportion semble se stabiliser à 83%. C’est en Colombie-Britannique qu’on dénote la proportion la plus élevée avec 93,1%.

Pourquoi ne pas allaiter

Parmi les 13% de mères canadiennes n’ayant pas initié l’allaitement, près de la moitié (49%) ont invoqué leur préférence pour le biberon comme principale raison pour ne pas avoir essayé. Les mamans évoquaient que : le biberon est plus facile, les préparations étaient aussi bonnes que le lait maternel et que l’allaitement est peu attrayant, voire dégoûtant. Certaines d’entre elles (33%) ont mentionné une raison liée à la santé (césarienne, état de santé de la mère, de l’enfant, naissance prématurée, multiple) pour expliquer leur choix.

Ces mères qui persistent

Ce sont 74% des mères qui allaitent toujours un mois après la naissance de leur bébé. C’est donc une mère sur quatre qui cesse d’allaiter au cours du premier mois de vie de son enfant. Ailleurs au pays, c’est une mère sur cinq qui cesse d’allaiter son bébé au cours du premier mois. Cette baisse se poursuit de façon plus graduelle au cours des mois suivants jusqu’à ce que le bébé atteigne six mois. À partir de six mois, la moitié des mères allaitent toujours. Ainsi, 39% des mères allaitaient toujours leur bambin de 7 mois. Quand l’enfant atteint un an, elles ne sont plus que 13% à allaiter encore – comparativement à 18% dans le reste du Canada.

Raisons d’arrêter

Tant au Québec (22,5%) qu’ailleurs au pays (27%), c’est le manque de lait maternel qui est invoqué par les mères comme principale raison pour expliquer leur décision de cesser l’allaitement. Seize pour cent des mères québécoises ont déclaré que leur enfant était prêt pour les aliments solides et que 11% d’entre elles ont dit avoir arrêté parce que leur bébé s’est sevré de lui-même. Par ailleurs, c’est au Québec qu’on retrouve la plus forte proportion de mamans qui cessent d’allaiter pour des raisons de fatigue ou parce qu’elles étaient incommodées (13% contre 6% ailleurs au pays).

 

Enfin, le rapport conclue que «les premières semaines semblent cruciales pour la poursuite de l’allaitement, puisqu’une proportion élevée de mères cessent d’allaiter ou d’allaiter exclusivement au cours du premier mois. Lorsque l’allaitement est bien intégré, les mères semblent continuer plus longtemps.»

http://www.yoopa.ca/sante/article/lallaitement-moins-repandu-au-quebec

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